Les premières lueurs du soleil començaient à filtrer dans la tannière des commandants. Taychi ouvri un oeil puis l'autre et regarda autour d'elle. Ils dormaient tous, il devait être tôt. Elle se dressa difficilement sur ses longues pattes puis étira tous ses membres encore engourdis. Elle se faufila entre ses camarades en prenant garde de rester silencieuse puis elle s'extirpa de sa tannière.


Les couleurs vermeilles de l'aube et l'atmosphère etonnamment douce pour cette saison l'accueillait. La neige était figée sur les branches de chaques arbres et recouvrait entièrement le sol de la forêt. Taychi gonfla sa fourrure pour se réchauffer et jetta un oeil vers la pile de jibier qui était bien maigre. Si la pile venait à diminuer, il y aurait un grand risque de famine pour le clan. Taychi soupira et décida d'aller chasser. Elle s'élança dans la forêt, la neige crissait sous ses pas, l'air frais fouettait ses yeux mais elle continua à accelérer, elle avait besoin de se réchauffer.


Même si elle avait un avantage sur les autres car elle possède une fourrure épaisse, le froid lui engourdissait ses membres. Elle avait également un avantage de plus en saison des neiges: pour chasser, elle pouvait plus facilement se fondre dans le paysage grâce à sa fourrure d'un blanc immaculé.
Elle poursuivait sa route sans ralentir, le paysage filait à une vitesse impressionnant à côté de Taychi. Elle slalomait avec agilité entre les rochers et les arbustes puis au bout d'un long moment, elle ralenti tout à coup et leva sa truffe au ciel, humant l'air. Elle discernait de divers odeurs et elle devina que le territoire du clan Purs n'était pas loin, elle repéra également une odeur de biche et une autre beaucoup plus ancienne de renard.


Elle déscendit avec vigilence une pente verglassée, ses griffes crissaient sur la glace, puis elle suivit l'odeur de biche. Elle découvrit un peu plus loin des empreintes ancrées dans la neige, des empreintes de biches. L'odeur du Clan Purs s'emplifiait peu à peu et celle de la biche également. Elle arriva devant la frontière. Une vue sur la Rivières Mousseuse s'offrait à elle de l'autre côté de cette ligne imaginaire, établie autrefois pour "éviter les conflits". Mais bien sûr, cela ne changeait rien, il y avait et il y aura toujours des conflits pour une quelquonque raison. Chaque être sur ce monde ne sera jamais satisfait de ce qu'il a, il voudra toujours plus.


La chienne aussa des épaules, la biche avait franchis la frontière, tant pis...
Elle allait faire demis tour, à la recherche d'une autre proie, lorqu'elle entendit des buissons frémir de l'autre côté de la frontière. Taychi inclina ses oreilles vers le buissons, perplex, attendant de voir ce qui s'y abrittait.